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Homélies paroissiales
Homélie du dimanche 22 Mai 2022 par Jean Michel ROBIN Diacre
Homélie du dimanche 22 Mai 2022 par Jean Michel ROBIN Diacre
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Homélie du dimanche 22 Mai 2022 par Jean Michel ROBIN Diacre

Sacrement des malades

HOMÉLIE

 

HOMELIE du SIXIEME DIMANCHE DE PAQUES (C 2022, sacrement des malades)

Chers frères et sœurs, en exagérant un peu, je me demandais si vous n’aviez pas l’impression, comme Jean dans l’apocalypse, d’un ange qui planerait au-dessus de notre assemblée, s’élançant par exemple depuis cet échafaudage qui, horizontalement coupent l’espace, mais qui verticalement oriente notre regard vers le ciel. C’est évidemment exagéré ! mais nous avons tous au moins une pensée pour Auguste. Il n’est certes pas physiquement présent, mais chacun le visualise dans son cœur et il aurait bien mieux parlé que moi du sacrement que quelques-uns, parmi nous, ont souhaité recevoir, en communauté, en Eglise.

Oui, quelques-uns sont impliqués mais tous nous sommes concernés. Nous entourons de notre affection ceux qui sont fragilisés dans leur santé, nous reconnaissons qu’ils ont leur place dans cette Eglise, nous pouvons nous sentir interpeler pour un engagement plus présent à leur côté. Notre vie de Chrétien consiste à nous unir au christ, à faire de notre vie une offrande d’amour avec parfois une part de souffrance. Se donner (même s’il en coûte) pour trouver la vraie vie.

Pour vivre cette offrande, le christ est avec nous. Il nous rejoint en particulier dans les sacrements. Chaque sacrement est un moment fort dans la vie d’alliance avec Dieu. Parmi les sacrements, il y a ceux qui concernent une étape importante de notre vie, tel que : l'onction des malades.  Jésus a lutté contre le mal, soulagé de multiples souffrances, accompli de nombreuses guérisons. Ce que l'on célèbre dans ce sacrement est une grâce de guérison, de réconfort, de vie dans la tendresse de Dieu, d'offrande généreuse, de participation à l'offrande du Christ.

Le sens profond de notre vie chrétienne, est cette union au Christ dans sa passion et sa résurrection. L'onction des malades est une grâce qui nous permet d'avancer dans ce sens, par exemple, parce que la maladie, le handicap la vieillesse nous atteint, ou parce qu’une opération particulière est à subir. A travers les gestes du prêtre d’imposition des mains et de l’onction d’huile, le christ lui-même pose ces gestes :  signe de la tendresse de Dieu, signe de sa présence toute proche, signe de sa protection, signe que nous sommes précieux pour lui. L’huile est symbole de douceur : elle pénètre la peau, répand sa bonne odeur, fortifie le corps. Ouvrir les mains, c’est s’offrir à Dieu dans la paix, la foi, l’espérance, la confiance et l’amour. La lumière remise à chacun nous rappelle que par ce sacrement, Jésus, Lumière, éclaire notre avenir. Des signes, des gestes visibles pour une présence invisible mais bien réelle.

Dans l’évangile de ce jour, Jésus nous dit : « Si quelqu'un m'aime il gardera ma parole mon père l'aimera, nous viendrons vers lui et chez lui et nous nous ferons une demeure » (Jésus accueilli dans notre corps, dans notre cœur).

L’onction d’huile, que vous allez recevoir, sera faite au nom du Seigneur pour signifier que c'est lui le médecin qui vient, qui guérit ultimement nos blessures et que lui seul peut rendre à nos corps et à nos cœurs, la beauté qui resplendit sur le visage des enfants de Dieu. C'est encore lui qui, par l’onction de son esprit, nous fortifie pour le combat, onction renouvelée de notre baptême nous assurant que, ni la mort, ni la vie, ni le présent ni l’avenir, rien ne peut plus nous séparer de l'amour de Dieu, manifesté en Christ.

Le baptême a été pour nous le sacrement de l'entrée dans la vie nouvelle vécue en église. L'onction des malades est le signe, pour ceux qui la reçoivent, de la présence agissante du Seigneur en eux et pour eux, dans le temps où ils entrent maintenant. Il s'agit en fait du salut de Dieu concernant l'homme dans la totalité de son histoire.

Le sacrement de l’onction des malades nous invite tous, à célébrer l'amour du Christ qui offre sa grâce et son salut à ceux qui souffrent ; à vivre et faire église avec les malades ; à proclamer que Dieu vient habiter de sa force et de sa vie, nos énergies défaillantes.

Les paroles du psaume préparent notre action de grâce, notre Eucharistie : Que le Seigneur nous prenne en grâce et nous bénisse, que son visage s’illumine pour nous, Que les nations chantent leur joie, Dieu notre Dieu nous bénit.

Nous entrons dans la semaine de l’Ascension, liée complètement à l’évènement Pascal, comme dans un même mouvement. Je m’en vais et je reviens vers vous. Le Christ, ayant pris notre nature humaine, ne fuit pas notre condition humaine, il s’élève au ciel pour nous rendre participants de sa divinité. C’est le sens même de tous les sacrements : nous rendre participants de sa divinité. Le défenseur, l’Esprit saint que le Père enverra en mon nom lui vous enseignera et vous éclairera : réalité de notre célébration.

Le christ peut alors conclure : Aujourd’hui, je vous laisse la paix, je vous donne ma paix, soyez dans la joie et croyez en ma Parole.

Amen


LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE

 

« L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci qui s’imposent » (Ac 15, 1-2.22-29)

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres

    En ces jours-là,
    des gens, venus de Judée à Antioche,
enseignaient les frères en disant :
« Si vous n’acceptez pas la circoncision
selon la coutume qui vient de Moïse,
vous ne pouvez pas être sauvés. »
    Cela provoqua un affrontement ainsi qu’une vive discussion
engagée par Paul et Barnabé contre ces gens-là.
Alors on décida que Paul et Barnabé,
avec quelques autres frères,
monteraient à Jérusalem auprès des Apôtres et des Anciens
pour discuter de cette question.
    Les Apôtres et les Anciens
décidèrent avec toute l’Église
de choisir parmi eux
des hommes qu’ils enverraient à Antioche avec Paul et Barnabé.
C’étaient des hommes
qui avaient de l’autorité parmi les frères :
Jude, appelé aussi Barsabbas, et Silas.
    Voici ce qu’ils écrivirent de leur main :
« Les Apôtres et les Anciens, vos frères,
aux frères issus des nations,
qui résident à Antioche, en Syrie et en Cilicie,
salut !
    Attendu que certains des nôtres, comme nous l’avons appris,
sont allés, sans aucun mandat de notre part,
tenir des propos qui ont jeté chez vous le trouble et le désarroi,
    nous avons pris la décision, à l’unanimité,
de choisir des hommes que nous envoyons chez vous,
avec nos frères bien-aimés Barnabé et Paul,
    eux qui ont fait don de leur vie
pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ.
    Nous vous envoyons donc Jude et Silas,
qui vous confirmeront de vive voix ce qui suit :
    L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé
de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations
que celles-ci, qui s’imposent :
    vous abstenir des viandes offertes en sacrifice aux idoles,
du sang,
des viandes non saignées
et des unions illégitimes.
Vous agirez bien, si vous vous gardez de tout cela.
Bon courage ! »

    – Parole du Seigneur.

PSAUME

 

(Ps 66 (67), 2-3, 5, 7-8)

 

R/ Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu’ils te rendent grâce tous ensemble !
ou : Alléluia. (Ps 66, 4)

Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.

Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.

La terre a donné son fruit ;
Dieu, notre Dieu, nous bénit.
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !

DEUXIÈME LECTURE

 

« Il me montra la Ville sainte qui descendait du ciel » (Ap 21, 10-14.22-23)

 

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean, j’ai vu un ange.
    En esprit, il m’emporta
sur une grande et haute montagne ;
il me montra la Ville sainte, Jérusalem,
qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu :
    elle avait en elle la gloire de Dieu ;
son éclat était celui d’une pierre très précieuse,
comme le jaspe cristallin.
    Elle avait une grande et haute muraille,
avec douze portes et, sur ces portes, douze anges ;
des noms y étaient inscrits :
ceux des douze tribus des fils d’Israël.
    Il y avait trois portes à l’orient,
trois au nord,
trois au midi,
et trois à l’occident.
    La muraille de la ville reposait sur douze fondations
portant les douze noms des douze Apôtres de l’Agneau.
    Dans la ville, je n’ai pas vu de sanctuaire,
car son sanctuaire,
c’est le Seigneur Dieu, Souverain de l’univers,
et l’Agneau.
    La ville n’a pas besoin du soleil ni de la lune pour l’éclairer,
car la gloire de Dieu l’illumine :
son luminaire, c’est l’Agneau.

    – Parole du Seigneur.

ÉVANGILE

 

« L’Esprit Saint vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 23-29)

 

Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia. (Jn 14, 23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
    Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
    Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
    mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.

    Je vous laisse la paix,
je vous donne ma paix ;
ce n’est pas à la manière du monde
que je vous la donne.
Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
    Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m’en vais,
et je reviens vers vous.
Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie
puisque je pars vers le Père,
car le Père est plus grand que moi.
    Je vous ai dit ces choses maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


 

Sainte Rita (Marguerite) da Cascia

Veuve, moniale (✝ 1457)

 

Le culte de sainte Rita est mieux attesté que sa vie. On peut cependant en reconstituer les grandes lignes. Née dans un petit village italien, elle fut l'enfant inespérée de la vieillesse. Toute jeune, elle veut se consacrer à Dieu contrairement au projet de ses parents. Elle se laisse marier à Fernandino, un homme violent dont elle a deux fils. Elle est une épouse et une mère sans reproche. Mais les querelles de clans sont féroces dans l'Italie du XVe siècle; Fernandino est assassiné après 18 ans de vie conjugale pendant lesquelles la douceur de Rita a peu à peu converti à la paix et à la charité le mari brutal. C'est un déchirement pour Rita, mais plus encore lorsqu'elle voit que ses deux fils, pour venger leur père, sont prêts à assassiner à leur tour. Rita supplie Dieu de les rappeler à lui plutôt que de les laisser devenir assassins. Dieu exauça sa prière. Demeurée seule, Rita s'emploie à réconcilier les clans ennemis, pardonnant aux assassins, avant d'entrer chez les Augustines de Cascia. Elle y vivra une vie mystique intense et recevra les stigmates de la Passion du Christ. A sa mort, les miracles se multiplient sur son tombeau, faisant naître un culte populaire qui se répand rapidement. Sainte Rita a reçu le titre de "sainte des causes désespérées."
- patronne des causes desespérées, sainte Rita invite à regarder le Christ qui a souffert la Passion pour nous, Vidéo Jour du Seigneur, produite par le CFRT
- Le Père Joseph-Dominique Barly Kiweme, cs, qui dirige la Mission catholique italienne de Paris (16ème), a vu le film 'Sainte Rita' de Giorgio Capitani. Il salue 'un exemple de courage, de détermination et surtout d’amour'.
Illustration de l'entête : statue de Sainte Rita, procession au sanctuaire de Cascia en Italie
Mémoire de sainte Rita, religieuse. Mariée à un homme violent, elle supporta avec patience ses rudesses et, à force de douceur et de persuasion, le ramena à Dieu. Privée de son mari et de ses deux fils, elle entra à Cascia en Ombrie, dans un monastère de l'Ordre de Saint-Augustin, offrant à tous un exemple de sublime patience et de douceur. Elle s'endormit dans le Seigneur en 1457.

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Saint Émile

Martyr à Carthage (✝ v. 250)

Saint Caste et saint Émile qui après avoir faibli devant la torture ont repris courage pour affirmer leur foi devant les juges et furent brûlés.
Illustration: Émile de Carthage, peinture de Joseph Matar, pour l'église Saint Emile à Kab Elias au Liban.
En Afrique, vers 250, les saints martyrs Caste et Émile, qui achevèrent leur martyre par le feu. Comme l'écrit saint Cyprien, ces deux chrétiens vaincus dans un premier combat, le Seigneur les fit triompher dans un second, afin qu'après avoir cédé aux flammes, ils deviennent ensuite plus forts que les flammes.

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