0
Homélies paroissiales
Homélie du 16 octobre 2022 par l'abbé Alexandre-Marie Robineau
Homélie du 16 octobre 2022 par l'abbé Alexandre-Marie Robineau
© a

| Webmaster 5784 mots

Homélie du 16 octobre 2022 par l'abbé Alexandre-Marie Robineau

HOMÉLIE

Chers frères et sœurs bien-aimés de Jésus-Christ,

Je ne sais pas si vous avez lu ces 2 articles dans le Ouest-France de lundi dernier… 2 articles qui se côtoyaient en page 4 et dont le lien, pour moi, sautait aux yeux. L’un intitulé : « 42% des Français se disent sans religion », et l’autre juste en-dessous : « Ecrans : les enfants exposés avant 2 ans ». Vous voyez le lien ? 60% des moins de 35 ans se disent sans religion, et 40% ne croient pas en Dieu… Et dans le même temps, les tout petit-enfants mais donc aussi, encore plus, les enfants et les jeunes, passent un temps considérable devant les écrans… et c’est le cas aussi, bien sûr, des adultes… Choisir entre la télé ou le tabernacle ! Le divertissement ou l’adoration ! Choisir entre le désespoir et l’adoration, disait le dominicain Molinié dans les années 80… Et pour moi il y a un lien très clair et évident entre le développement de la société des loisirs, la venue de la télé, des écrans, etc. avec la décroissance de la pratique religieuse, de la foi et de la vie chrétienne… Un monde sécularisé qui oublie Dieu ou qui cherche à l’oublier… C’est, pour moi, du bon sens et une évidence de faire ce constat et de voir ça… ce lien de corrélation entre ces 2 réalités… mais certains demeurent aveugles et sourds. Ils ne veulent pas voir, et ils marchent vers le néant et l’abîme… Voyons cela plus en détail à travers la Parole de Dieu de ce dimanche… La vérité de Dieu ; la bonté de Dieu et la fin des temps… 

1/ La vérité de Dieu

Je ne sais pas si certains parmi vous ont lu le best-seller : « Dieu, la science, les preuves » mais c’est fort intéressent. C’est de l’apologétique, c’est-à-dire une défense de la foi en Dieu, et notamment de la foi chrétienne. Cela donne les raisons pour croire. Et elles sont nombreuses. Les auteurs donnent notamment 2 raisons essentielles pour croire en Dieu à partir des dernières découvertes scientifiques : d’abord le fait que l’univers a un début, et donc une cause qui le précède, c’est-à-dire une origine fondamentale qui ne peut être que Dieu, une réalité au-delà de la nature, et donc surnaturelle. Et ensuite, le réglage incroyable de toutes les lois de l’univers qui ont permis à la vie d’apparaître et qui ne peut pas être dû au hasard. Et plus la science progresse et avance, et plus les découvertes renforcent ces vérités rationnelles qu’au final rien n’aurait pu être sans Dieu ! C’est quasi démontrable scientifiquement et rationnellement ! Par notre raison humaine ! 

Mais peut-être que ce qui est encore plus fou et encore plus incroyable car irrationnelle, c’est que certains le savent, l’entendent, le comprennent mais ne veulent pas croire ! Certains refusent de croire car ils savent que cela dénoncerait leur agissement, leur choix ou plutôt leur non-choix. Que cela remettrait trop en cause leur mode de vie et leur compromission avec le mal, avec les forces de mort… Ils se trouvent des excuses mais ils se défaussent dans une fuite en avant…  Ils refusent cette sagesse de Dieu qui aide à faire le bien, à discerner, à voir…comme le dit St Paul.

Alors, heureusement pour eux, et aussi pour nous, Dieu est bon, chers amis… Dieu est très bon !! 

2/ La bonté de Dieu

Si un homme mauvais et injuste comme le juge de l’Evangile peut arriver à faire qqch de bien et peut arriver à être juste, imaginez un peu ce que Dieu peut faire, Lui qui est totalement bon et juste, Lui qui est le juste même, la bonté même !

C’est ce qu’affirment l’Evangile et la théologie catholique, c’est-à-dire une théologie profondément optimiste, profondément bienveillante et remplie d’espérance. A laquelle s’est opposé Luther, ainsi que les protestants qui ont développé une théologie dite pessimiste. Ils affirmaient que l’homme est tellement blessé qu’il n’est absolument pas libre de faire quelque bien que ce soit. C’est Dieu qui fait tout et par eux-mêmes les hommes ne peuvent ni participer ni collaborer au bien que Dieu fait… Les hommes seraient totalement viciés et blessés… D’où, pour eux, l’impossibilité de rendre une vénération à la Vierge Marie et aux saints qui ne sont que des créatures, incapables de bien, etc.

La foi catholique essaye, en revanche, d’avoir une position médiane et équilibrée, pour tenir le fait que les hommes mêmes blessés par le péché, sont capables de bien. Ils sont capables, et donc nous sommes capables de bien. En laissant Dieu faire en nous, en laissant Dieu gracier notre liberté, nous pouvons faire des choses bonnes… mais jamais sans Dieu ! Sans le Christ nous ne pouvons rien faire ! Et il a fallu que Dieu vienne à nous afin de pouvoir aller à lui…

De tout temps, les hommes qui sont profondément et essentiellement religieux, ont cherché à entrer en contact avec Dieu, avec le divin mais c’était impossible totalement à cause de la blessure du péché. Il a fallu que Dieu lui-même se fasse homme, qu’il vienne vers nous pour nous ouvrir le chemin de la vie éternelle, de la vie avec Dieu pour laquelle nous sommes tous faits !

Et donc Dieu vient vers nous pour nous relever, pour nous guérir, pour nous sauver parce que à ses yeux nous sommes ses enfants. Nous sommes dignes de son amour et c’est dans cet amour qu’il nous a créé libres avec une capacité de le choisir et de l’aimer, et par Lui, de faire le bien. Parce que Dieu est bon et Dieu veut que nous soyons bons comme lui… Pour cela il faut la foi et une foi qui dure jusqu’à la fin des temps… 

3/ La fin des temps

Phrase terrible de Jésus à la fin de cet évangile : « Cependant, le Fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? ». Et beh, c’est mal parti les amis !!! Non ?

Et comme le Concile Vatican II nous invite à discerner les signes des temps, nous pouvons essayer, dans ce temps qui est le nôtre, de discerner des signes possibles de la fin des temps…

Alors certes, en la matière il faut être d’une grande prudence et d’une extrême vigilance… Il ne faut pas limiter notre perception à la seule réalité française ou occidentale, en voyant aussi les nombreuses autres réalités asiatiques, africaines et mondiales, et puis notre vue personnelle est bien limitée et partielle, et pourtant…pourtant… force est de constater des faisceaux intriguant et qui questionnent… et ne correspondant à aucune autre époque connue par le passé…

Vous le savez le mot « Apocalypse » signifie « Révélation » : Dieu se révèle. Dieu dévoile la vérité et donc Dieu vient. Dieu révèle la Vérité et sa Présence, aussi par contraste avec ce qui lui est opposé ; d’où l’aspect terrible de l’Apocalypse car les éléments se déchaînent à l’approche du retour du Christ. Ce qui est troublant en notre temps, c’est cette conscience humaine globale et tout ce qui est mis en œuvre pour détourner de la vérité, pour empêcher la sagesse de Dieu, ce qui, au final, petit à petit, détruit l’humanité elle-même, dans une forme de suicide collectif. Ces forces de mort hyper puissantes qui aveuglent, trompent, détournent et détruisent ! Comme s’il y avait une connivence et une forme de conjonction maléfique voulant détruire toute confiance, toute foi en Jésus Christ ! Et que dans le même temps, par contraste, la révélation du Christ n’en est que plus lumineuse, plus évidente, pour ceux qui acceptent d’ouvrir les yeux, d’ouvrir leur cœur pour voir vraiment… Tout ça est assez troublant…ça donne à réfléchir et à prier…

Mais le plus important, c’est que Jésus nous dit ça pour nous et pour aujourd’hui ! Le Seigneur, comme chaque jour, vient maintenant ; est-ce qu’il va trouver la foi maintenant chez nous, dans nos vies, dans nos cœurs ?

Et revenons au début de cet évangile et cette phrase clef : « Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager ». Voilà la clef chers amis : prier sans se décourager ! Croire sans se décourager ! Avoir foi dans le Christ sans se décourager ! Et prendre le temps pour venir adorer, pour venir prier devant le tabernacle. C’est moins divertissant que l’écran de télé ou du smartphone, ça peut sembler plus ennuyeux et plus contraignant mais c’est là que nous sommes aimés et sauvés en vérité. C’est là qu’est la vraie vie et la vie en plénitude ! Dans le silence de l’adoration où nous venons nous faire aimer ! Et nous avons besoin de prendre le temps de se laisser aimer par Dieu… 

Demandons à la Vierge Marie de nous aider à avoir la foi, à prier sans nous décourager pour que le Christ soit déjà vainqueur dans notre cœur pour être vainqueur dans le monde.

Je Vous salue Marie.jpg
Je Vous salue Marie.jpg © a
Je Vous salue Marie.jpg

Abbé Alexandre-Marie ROBINEAU +


 


LECTURES DE LA MESSE

 

PREMIÈRE LECTURE

« Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort » (Ex 17, 8-13)

Lecture du livre de l’Exode

En ces jours-là,
le peuple d’Israël marchait à travers le désert.
    Les Amalécites survinrent et attaquèrent Israël à Rephidim.
    Moïse dit alors à Josué :
« Choisis des hommes, et va combattre les Amalécites.
Moi, demain, je me tiendrai sur le sommet de la colline,
le bâton de Dieu à la main. »
    Josué fit ce que Moïse avait dit :
il mena le combat contre les Amalécites.
Moïse, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline.
    Quand Moïse tenait la main levée,
Israël était le plus fort.
Quand il la laissait retomber,
Amalec était le plus fort.
    Mais les mains de Moïse s’alourdissaient ;
on prit une pierre, on la plaça derrière lui,
et il s’assit dessus.
Aaron et Hour lui soutenaient les mains,
l’un d’un côté, l’autre de l’autre.
Ainsi les mains de Moïse restèrent fermes
jusqu’au coucher du soleil.
    Et Josué triompha des Amalécites au fil de l’épée.

    – Parole du Seigneur.

PSAUME

(Ps 120 (121), 1-2, 3-4, 5-6, 7-8)

R/ Le secours me viendra du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre. (Ps 120, 2)

Je lève les yeux vers les montagnes :
d’où le secours me viendra-t-il ?
Le secours me viendra du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre.

Qu’il empêche ton pied de glisser,
qu’il ne dorme pas, ton gardien.
Non, il ne dort pas, ne sommeille pas,
le gardien d’Israël.

Le Seigneur, ton gardien, le Seigneur, ton ombrage,
se tient près de toi.
Le soleil, pendant le jour, ne pourra te frapper,
ni la lune, durant la nuit.

Le Seigneur te gardera de tout mal,
il gardera ta vie.
Le Seigneur te gardera, au départ et au retour,
maintenant, à jamais.

DEUXIÈME LECTURE

« Grâce à l’Écriture, l’homme de Dieu sera accompli, équipé pour faire toute sorte de bien » (2 Tm 3, 14 – 4, 2)

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée

Bien-aimé,
     demeure ferme dans ce que tu as appris :
de cela tu as acquis la certitude,
sachant bien de qui tu l’as appris.
    Depuis ton plus jeune âge, tu connais les Saintes Écritures :
elles ont le pouvoir de te communiquer la sagesse,
en vue du salut par la foi
que nous avons en Jésus Christ.
    Toute l’Écriture est inspirée par Dieu ;
elle est utile pour enseigner, dénoncer le mal,
redresser, éduquer dans la justice ;
    grâce à elle, l’homme de Dieu sera accompli,
équipé pour faire toute sorte de bien.

     Devant Dieu,
et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts,
je t’en conjure,
au nom de sa Manifestation et de son Règne :
    proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps,
dénonce le mal,
fais des reproches, encourage,
toujours avec patience et souci d’instruire.

    – Parole du Seigneur.

ÉVANGILE

« Dieu fera justice à ses élus qui crient vers lui » (Lc 18, 1-8)

Alléluia. Alléluia.
Elle est vivante, efficace, la parole de Dieu ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Alléluia. (cf. He 4, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait à ses disciples une parabole
sur la nécessité pour eux
de toujours prier sans se décourager :
    « Il y avait dans une ville
un juge qui ne craignait pas Dieu
et ne respectait pas les hommes.
    Dans cette même ville,
il y avait une veuve qui venait lui demander :
‘Rends-moi justice contre mon adversaire.’
    Longtemps il refusa ;
puis il se dit :
‘Même si je ne crains pas Dieu
et ne respecte personne,
    comme cette veuve commence à m’ennuyer,
je vais lui rendre justice
pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.’ »
    Le Seigneur ajouta :
« Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
    Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus,
qui crient vers lui jour et nuit ?
Les fait-il attendre ?
    Je vous le déclare :
bien vite, il leur fera justice.
Cependant, le Fils de l’homme,
quand il viendra,
trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


Saint Matthieu

Un des apôtres du Christ, martyr (Ier siècle)

 

A Capharnaüm, il y avait un poste de douane. Le fonctionnaire qui tenait ce poste s'appelait Lévi ou Matthieu. Il était fils d'Alphée. Un matin, Jésus l'appelle, Matthieu laisse ses registres et suit Jésus. (Marc 2, 14 - Luc 5, 27)
A quelle attente secrète répond-il ainsi? En tout cas, il explose de joie, suit Jésus, l'invite à dîner, invite ses amis. Le fonctionnaire méticuleux devient missionnaire et, choisi comme apôtre, il sera aussi le premier évangéliste(*), relevant méticuleusement les paroles et les actions de Jésus. Ce publicain, méprisé par les scribes, est pourtant le plus juif des quatre évangélistes: 130 citations de l'Ancien Testament. Par la suite, la Tradition lui fait évangéliser l'Éthiopie.
(*) Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

Des internautes nous signalent:
- "St Matthieu est le patron des agents des douanes, et à cette occasion dans certaines directions les remises de la médaille des Douanes aux agents a lieu le 21/09."
- "En Basse Sambre, région de l'Arrondissement judiciaire de Namur (Belgique), les professionnels de la comptabilité et de la fiscalité organisent le quatrième vendredi de septembre un banquet pour la fête de la saint Matthieu."
Au 21 septembre, au martyrologe romain, fête de saint Matthieu, Apôtre et Évangéliste. surnommé Lévi, appelé par Jésus à le suivre, il abandonna son métier de publicain ou collecteur d'impôts et, choisi dans le groupe des Douze, il écrivit son Évangile, où il montre que Jésus, le Christ, fils de David, fils d'Abraham, a porté à son terme l'ancienne Alliance.

Répondre à () :


Captcha