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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 18 décembre 2021
Méditation du 18 décembre 2021
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Méditation du 18 décembre 2021

2021 12 18 LE NOM DE JESUS (3Avent6) (Matthieu 1, 18-24)

 

            Il importe de compléter cette lecture-méditation par la scène de l’Annonciation, en Luc 1, 26- 38, où l’ange dit à Marie qu’elle donne à l’Enfant le nom de Jésus, alors que, d’après Matthieu, c’est lui, Joseph, qui doit imposer le nom. Ainsi Joseph devient, par ce don du nom, le père légal de l’Enfant.

            Matthieu mentionne l’action de l’Esprit Saint pour la conception, et donc se vérifie la toute –puissance de Dieu qui est au-dessus des lois naturelles.

            Saint Claude la Colombière (1641-1682), jésuite, dans son 1er Panégyrique de saint Joseph, a exalté les qualités de l’âme de Joseph et surtout sa docilité à Dieu, due au contact de Marie.

      « Nous ne savons que fort peu de choses de la vie de saint Joseph. L'Évangile ne rapporte que trois ou quatre de ses actions ; et un ancien auteur a remarqué qu'on n'y trouve pas une de ses paroles. C'est peut-être que... le Saint Esprit a voulu par là nous marquer le silence et l'humilité de saint Joseph, son amour pour la solitude et la vie cachée. (…)

            Toute la vie de saint Joseph peut se diviser en deux parties : la première est celle qui a précédé son mariage ; la seconde est celle qui l'a suivi. Nous ne savons rien du tout de la première et nous ne savons que très peu de choses de la seconde. Je prétends néanmoins que l'une et l'autre ont été très saintes : la première puisqu'elle a été couronnée d'un mariage si avantageux ; la seconde a été encore plus sainte puisqu'elle s'est toute passée dans ce mariage...

            Quel profit doit avoir tiré saint Joseph de tant d'années de conversation qu'il a eue presque continuellement avec la Sainte Vierge !... Je ne doute nullement que le silence même de Marie ne fût extrêmement édifiant et que ce ne fût assez de la regarder pour se sentir porté à aimer Dieu et à mépriser tout le reste. Mais quels devaient être les discours d'une âme où le Saint Esprit habitait, où Dieu avait versé la plénitude des grâces  (…)

       Mais quel effet ne produisait-il point sur Joseph qui avait déjà tant de disposition à être enflammé !... Ce grand feu, capable d'embraser toute la terre, n'a eu que le cœur de Joseph à échauffer et à consumer durant un si grand nombre d'années... Si elle a cru que le cœur de saint Joseph était une partie du sien, quel soin ne doit- elle pas avoir pris de l'enflammer de l'amour de Dieu ! »

           

 

 

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