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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 22 novembre 2021
Méditation du 22 novembre 2021
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Méditation du 22 novembre 2021

2021 11 22 ELLE A MIS TOUT (34TO1) (Luc 21, 1- 4)

 

            Le regard de Jésus a immortalisé son geste ; Jésus a donc les yeux qui  voient ce que nous ne voyons pas, en l’occurrence le « cœur » d’une pauvre qui n’a rien, mais qui donne tout, car elle  met « tout ce qu’elle a pour vivre »

            Pas de publicité, comme celle des riches qui font sonner la grosse pièce dans le tronc, alors qu’elle s’esquive ;  dans sa confiance en Dieu, elle compte sur Lui pour tout le reste. Dieu pourvoira. Son geste enclenche la générosité de beaucoup de disciples qui « sèmeront » dans l’humilité.

            A notre époque, prompte à organiser tout « pour l’efficacité », Sainte Mère Teresa disait que ce qu’elle faisait avec ses Missionnaires de la Charité n’apportait à l’océan de la misère qu’une goutte d’eau, mais que cette goutte d’eau « manquerait », si elle n’y était pas. « Ce n’est pas l’importance de nos actes qui compte, mais l’intensité d’amour que nous mettons à les accomplir.» Que de fois « la mère » a-t-elle répété ces mots !

Telle est l’attitude des saints qui marchent « comme s’ils voyaient l’Invisible » (He 11, 27) ; ils font « tout pour Jésus ». Ils savent que les pauvres, secourus sur terre, les accueilleront au ciel.

            Cette veuve a misé sur l’éternel. Ce que son argent ne peut pas acheter lui est d’avance acquis ; elle a versé dans le tronc du temple les arrhes du salut et inscrit son nom dans les cieux.

            Le geste fait penser à ce que dit Jésus de l’offrande du parfum par la femme de Béthanie, en Marc 14, 9 : «  Amen, je vous le dis : partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. » S’il est un acte de l’Evangile devenu proverbial, celui-ci est resté sous forme  de dicton : l’obole de la veuve.

            Cette scène a dû frapper les évangélistes ; deux sur trois l’ont racontée : Marc 12, 41-44 et Luc. Les « anawim » (« petites âmes »), les pauvres d’Israël, les croyants, hommes et femmes de silence, n’étaient « vus » que par Dieu. On les rencontrait dans le Temple (Syméon, Anne…) ou dans les maisons où s’épanouissait le Règne de Dieu, à Nazareth, dans l’atelier de Joseph, Marie et Jésus.

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