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Homélies paroissiales
Homélie du 20 août2023 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau
Homélie du 20 août2023 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau
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Homélie du 20 août2023 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau

HOMÉLIE

Chers frères et sœurs dans le Christ, pour ce vingtième dimanche du temps ordinaire, les lectures bibliques que nous venons d’écouter nous rappellent que Dieu aime tous les peuples et que seul la foi permet d’accueillir son amour.

Tout d’abord, dans la première lecture. Par le prophète Isaïe, Dieu invite les étrangers, les païens, à bénéficier, eux aussi, de ses grâces.  Il déclare que sa maison s’appellera maison de prière pour tous les peuples ; il n’y aura plus de privilégiés ni d’exclus. Tous, juifs et non-juifs sont invités au salut, à condition d’Observer le droit et de pratiquer la justice, en s’attachant au Seigneur pour accomplir sa volonté. 

Dans l’Evangile, c’est Jésus qui nous manifeste cette promesse de l’ouverture du salut de Dieu à tous les peuples. Au cours de son voyage dans la région de Tyr et de Sidon, il est interpellé par une femme, une cananéenne qui a entendu parler de lui. Elle le connaît de nom et par sa réputation. Elle vient à sa rencontre en criant : "Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David !... Ma fille est tourmentée par un démon." Elle ne demande rien, elle ne fait que lui présenter le mal qui assaille sa fille, en ayant bon espoir que Jésus agisse. Elle a déjà compris ce que bien des Juifs n’ont pas compris : Jésus est le Messie-sauveur, l'Envoyé de Dieu.

Jésus semble faire le sourd ; peut-être parce qu'il avait remarqué la foi de cette femme. Courageusement, elle continue de le supplier et sollicite avec persévérance la délivrance  pour sa fille, de telle façon que les apôtres demandent à Jésus de la faire partir ou de lui donner satisfaction pour avoir la paix. La femme continue à crier, elle ne se lasse pas. Le silence de Jésus s'explique car il est venu uniquement pour la maison d'Israël.  Ce n'est qu’après la Résurrection qu'il enverra ses disciples dans le monde entier proclamer la Bonne Nouvelle à toute la création.

Devant la Cananéenne qui se prosterne et se met à genoux, Jésus lui répond que ce n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux chiens.

Sans renoncer à sa demande, la cananéenne le reconnaît : "C’est vrai Seigneur, mais justement les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres."

Cette Cananéenne, en donnant raison à Jésus, nous offre une belle leçon de courage, d’humilité et de persévérance, car elle a confiance et qu’elle croit que Jésus exaucera sa demande. D’ailleurs, Jésus reconnaît et loue sa foi et grande, lui répond : "Que tout se fasse pour toi comme tu le veux."     

Frères et sœurs, le silence de Dieu nous tourmente parfois. Le pape Benoît XVI écrivait à propos de cette page d’Evangile que "Le Seigneur ne ferme jamais les yeux face aux nécessités de ses fils et, s'il semble parfois insensible à leurs prières, c'est uniquement pour mettre à l'épreuve et raffermir leur foi."

Le pape François s’adressant aux jeunes venus du monde entier à Lisbonne, n’a cessé de leur dire que Dieu les aime et qu’il y a de la place pour tous dans l’Eglise. Les mettant en garde contre "les illusions du virtuel", il a opposé à ces réalités trompeuses, la personne du Christ qui nous ouvre à la miséricorde de Dieu. Ces paroles du pape nous concernent tous, car nous sommes appelés à témoigner de l’amour universel de Dieu dont nous sommes bénéficiaires.

Dans notre monde de plus en plus marqué par diverses formes de discriminations (raciale, sociale, religieuse, politique…) Dieu nous appelle et nous envoie pour devenir missionnaires. Le saint Père  a confié les clés du bonheur véritable à la jeunesse qui a "besoin de lumière, d’une lueur d’espoir pour affronter tant de ténèbres." 

Il nous rappelle à tous l’importance de ceux qui nous ont transmis la foi : "Nous avons tous des personnes qui ont été des rayons de lumière : parents et grands-parents, prêtres, religieux/religieuses, catéchistes, animateurs, enseignants … ils sont les racines de notre joie" pour souligner que "la joie est missionnaire." Oui, la joie de croire est missionnaire et donc, elle doit être communicative, annoncée et partagée.

Frères et sœurs, avec l’humilité et la ténacité de la cananéenne qui interpelle Jésus dans l’Evangile, ne cessons jamais de prier Dieu Notre Père en son Fils Jésus pour lui dire : "Seigneur, viens à mon aide." Confions nous également à la Vierge Marie dont nous venons de fêter l’Assomption, afin qu’elle nous aide à nous enraciner et nous fonder davantage dans le Christ qui veut nous affermir dans la foi !...

 


 


LECTURES DE LA MESSE

 

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