HOMÉLIE
Chers frères et sœurs bien-aimés de Jésus Christ,
Si la commémoration des fidèles défunts de nos familles, de nos proches et de la paroisse suit la solennité de la Toussaint, ce n’est pas un hasard. Cela a beaucoup de sens. Notamment en célébrant la messe, l’eucharistie car c’est le meilleur moyen d’entrer en communication avec les morts : de prier pour eux et le repos de leur âme afin qu’ils atteignent la Lumière de l’éternité, et de leur demander de prier pour nous en nous aidant à marcher et à tenir bon dans notre pèlerinage sur cette terre… Etant tous appelés à la sainteté, nous croyons et nous espérons que nos proches défunts pourront partager l’éternité avec Dieu, la vie avec le Christ, c’est-à-dire la sainteté.
Mais attention à l’apocatastase qui nous guette tous !! Oui, chers amis, avez-vous bien conscience que l’apocatastase nous guette tous ? C’est une hérésie, c’est-à-dire une erreur de foi condamnée par l’Eglise depuis le début. L’apocatastase c’est de penser fermement et de croire que tous les hommes sont sauvés, et qu’en gros l’enfer n’existe donc pas. Comme une certitude absolue.
Alors que l’Eglise nous invite à espérer et demander que tous les hommes soient sauvés mais on n’est sûr de rien car il y a le péché, le mal, et la liberté de l’homme de refuser Dieu, de refuser son amour et son pardon. Donc nous devons espérer mais ce n’est pas une certitude ! Bref, attention à l’apocatastase. Cela peut être contagieux !
D’où l’importance chers amis de prier pour nos défunts et de faire célébrer des messes pour eux afin que par nos prières et surtout par le sacrement de l’eucharistie, de la messe, le Seigneur les accueille dans son paradis, et nous aussi un jour avec eux, pour les revoir.
C’est la grande efficacité sacramentelle de la messe. L’eucharistie est le sacrement de l’unité et le lien de la charité, de l’amour où Dieu se donne à nous pour nous unir à lui, au-delà du visible, dans une grande et profonde communion d’amour. Les vivants et les morts.
Et vous voyez que c’est une question de foi et d’espérance : « qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui ». C’est une profonde communion de cœur et d’âme dans le Seigneur présent et vivant sur l’autel, au milieu de nous. A chaque messe, le Ciel descend sur la terre, au milieu de nous. Dieu est là présent. Il nous faut l’adorer, le prier, l’aimer, et offrir notre vie et nos intentions pour qu’Il les entende, les accueille et les exauce !
Y-croyons-nous vraiment ? C’est là tout l’enjeu !
Et c’est la clef de voûte de toute notre foi chrétienne ! Si Dieu s’est vraiment fait homme en Jésus Christ, s’il a fait des miracles pour montrer sa nature divine, et s’il est mort et ressuscité par amour pour nous et pour nous sauver, alors sa puissance est encore et toujours aujourd’hui capable de transformer et de transfigurer le pain et le vin en Corps et Sang de Jésus. Si nous ne croyons pas dans le miracle de la Présence réelle dans l’eucharistie parce que nous douterions de la puissance de Dieu, alors tout le reste s’effondre petit à petit…
Oui, chers amis, Dieu existe. Dieu est Amour. Dieu nous a créés par amour et libre de le choisir ou non, de croire en lui ou non, de faire le bien ou le mal. Et il veut notre bien et nous sauver si nous acceptons de le suivre, de croire en lui, de l’écouter et de lui obéir. Et cela afin de partager pour l’éternité sa joie, sa paix, sa lumière et sa vie. Nous sommes faits pour cela. Nous existons pour cela. Encore faut-il le choisir, le vouloir, y croire et mettre le Christ à la première place dans nos vies. Dieu veut que nous soyons vivants maintenant et dans l’éternité. Et non pas que nous vivotions ou survivions… Mais vraiment vivants ! Il nous le dit : « Je suis le Pain vivant, qui est descendu du Ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde ». De nouveau, Jésus va nous donner sa chair comme pain pour nous donner la Vie, Sa vie sur l’autel, en cette messe ! Accueillons le avec foi. Et demandons à la Vierge Marie, de nous aider à croire, à espérer, à aimer et à adorer pour vivre du Christ, pour être vivant maintenant et dans l’éternité, dans la communion avec nos frères et sœurs défunts.
Abbé Alexandre-Marie ROBINEAU +