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Homélies paroissiales
Homélie du 12 mars 2023 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau
Homélie du 12 mars 2023 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau
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Homélie du 12 mars 2023 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau

HOMÉLIE

Mettons-vous sous le regard des saints qui nous visitent : Saint Jean Paul II, Sainte Faustine et le Bienheureux père Sopocko. Prions !... Je Vous salue Marie ... …

Frères et sœurs, comme Jésus qui monte à Jérusalem, nous poursuivons notre pèlerinage vers Pâques. Pèlerinage de conversion qui nous ramène à la source de notre foi pour nous préparer à renouveler nos promesses baptismales.

Alors que nous allons arriver à mi-parcours de ce Temps du Carême, rappelons-nous qu’à l’origine, le Carême a été voulu et mis en place par l’Eglise pour les catéchumènes dans leur dernière étape de préparation à leur baptême.

Pour accompagner leur itinéraire spirituel, l’Église nous donne de vivre la célébration des trois scrutins avec leurs exorcismes. Il s’agit de fortifier et de préparer leur cœur à recevoir les dons du Seigneur. Pour aider les catéchumènes dans leur progression, ce parcours spirituel de conversion nous aide tous à poursuivre notre combat contre le mal afin de choisir le Christ.

Les scrutins donnent aux futurs baptisés la force du Christ qui est, pour eux, comme pour tous les baptisés, le Chemin, la Vérité et la Vie. Le Chemin qui conduit à Dieu, la Vérité que Jésus nous révèle sur Dieu et ce que nous sommes pour Lui, et la Vie nouvelle du Christ ressuscité reçue à notre baptême ou que vont recevoir les futurs baptisés.

Trois Evangiles accompagnent les trois scrutins : Aujourd’hui, la rencontre de Jésus avec la Samaritaine (l’Eau du baptême). Dimanche prochain 19 mars, 4ème dimanche du Carême, la guérison de l’aveugle-né (la lumière de la foi) ; ce sera en l’église de Chaillé-Les-Marais. Puis, le 5ème dimanche de Carême, la résurrection de Lazare (la vie en Christ ressuscité). En l’église de Saint Michel en l’Herm, dimanche 26 mars.

Comme lors de l'Exode dans la 1ère lecture, c’est l’eau qui sauve le peuple d'Israël durant sa marche avec Moïse après la sortie d’Égypte. Le passage par le désert est une expérience difficile et éprouvante. Lorsque l’eau vient à manquer, le peuple se révolte contre Moïse et contre Dieu. Le Seigneur Dieu entend le cri de son peuple. Comme un père soucieux de ses enfants, Dieu leur donne l'eau et la nourriture pour reprendre des forces et continuer sa marche jusqu'au Sinaï. 

Dans la 2ème lecture, l’apôtre Paul a compris que le rocher d'où a jailli l'eau, c'est le Christ qui répond à notre soif d'aimer et d'être aimés. Auprès de lui et en lui, nous trouvons la source de la vraie Vie. 

L’Evangile nous fait vivre la rencontre inattendue de Jésus, un juif avec une samaritaine ; une rencontre qui bouleverse la vie de cette femme. Tout commence par la demande de Jésus qui, fatigué par la route, lui demande à boire. Surprise qu’un juif lui adresse la Parole à elle, une Samaritaine, elle reconnait en Lui le Messie qui lui promet une eau vive et lui révèle sa soif de Dieu. Malgré une vie mouvementée et cabossée, cette femme aspire à vivre en vérité. Jésus, avec beaucoup de délicatesse engage le dialogue avec elle. Il l’aide à faire la vérité dans sa vie et lui révèle qu’il est le Messie-Sauveur.

Regardons aujourd’hui notre société marquée par l’indifférence et l'ignorance religieuse. Beaucoup de nos contemporains jeunes et adultes vivent dans le désert, égarés comme des brebis sans berger. Ce désert spirituel engendre la misère morale ajoutée à l’inquiétude, la peur de l’avenir et le manque d’espérance.

Pourtant, c'est dans ce désert spirituel que Jésus continue de chercher ceux qui sont égarés. Un an avant sa mort, le 18 avril 2004, dans son dernier message pour le dimanche de la miséricorde le pape Saint Jean-Paul II disait : "Combien l'humanité a besoin de ressentir l'efficacité de la miséricorde de Dieu en ces temps marqués par une incertitude croissante et de violents conflits." Paroles prophétiques.

J’ose le dire ici devant les reliques de sainte Faustine, la secrétaire de la Miséricorde comme le Christ l’a appelée Lui-même, et Saint Jean-Paul II, l’apôtre de la Miséricorde.  Aujourd’hui, ils sont de plus en plus nombreux à frapper à la porte des églises et des presbytères et autres lieux, jeunes et adultes qui cherchent parce qu’ils ont soif de miséricorde.

Dans sa rencontre avec Jésus, la samaritaine a été touchée par la miséricorde de Dieu. La miséricorde, c’est la confiance. Jésus l’a révélé à Sainte Faustine : "Les grâce de ma miséricorde se puisent à l’aide d’un unique moyen - et c’est la confiance. Plus sa confiance est grande, plus l’âme reçoit. […] L’humanité ne trouvera pas la paix tant qu’elle ne se tournera pas avec confiance vers ma miséricorde. […] L’âme qui fait confiance à ma miséricorde est la plus heureuse car je prends moi-même soin d’elle."

Frères et sœurs, la source à laquelle s'est abreuvée la femme de Samarie est aussi celle de nos contemporains qui ont soif, comme la samaritaine, comme les futurs baptisés, d’une vie nouvelle, celle du Christ ressuscité. Cette source de la miséricorde divine a transformé la vie de la Samaritaine, comme elle transformera la vie des futurs baptisés de la Vigile Pascale. Elle peut aussi raviver la grâce de notre baptême pour faire de nous des disciples missionnaires, messagers de l’Evangile de l’Espérance.

Je termine avec cette invitation de Saint Jean Paul II : "invoquons l'intercession de Notre-Dame qui avait dans ses bras la Miséricorde de Dieu fait homme." Amen !...

Amen !...

Abbé Jean-Yves Poulailleau


 


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