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Homélies paroissiales
Homélie du 15 octobre 2023 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau
Homélie du 15 octobre 2023 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau
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Homélie du 15 octobre 2023 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau

HOMÉLIE

Quelle belle image que celle du banquet de noces qui évoque sûrement des souvenirs de bons moments passés autour d’une table à un repas de noces ou en famille. Cette parabole des invités que Jésus raconte nous rappelle que chaque dimanche les baptisés sont les invités de Dieu pour le repas de l’Eucharistie qui préfigure le "repas des noces de l’agneau" Nous entendons cette invitation juste avant la communion.

Dieu aime rassembler son peuple pour le nourrir de sa Parole et de son Eucharistie.  Il veut demeurer en nous pour que nous puissions demeurer avec Lui. Cependant, beaucoup d’invités ne répondent pas. Ils n‘ont pas compris que Dieu offre gratuitement ce qu’ils cherchent ailleurs dans les produits de la société de consommation de loisirs et de plaisirs.

Frères et sœurs, nous sommes les invités de Dieu pour un repas de fête selon la prophétie d’Isaïe dans la première lecture. Evoquant le jour où Dieu préparera pour tous les peuples un véritable "festin …", il précise : "ce jour-là, on dira : "Voici votre Dieu en qui nous espérions, et il nous a sauvés." Ce n’est donc pas un repas pour s’éclater ou pour oublier les soucis du quotidien, mais un festin pour la Vie.

Regardons la parabole de Jésus dans l’Evangile. Le Roi qui célèbre les noces de son fils, c’est Dieu et le fils, c’est Jésus. Quant aux invités, il y a ceux qui refusent avec de bonnes raisons pour ne pas venir et ceux qui s’attaquent aux serviteurs, les maltraites et les tuent. Puis cette nouvelle invitation du Roi adressé à tous : les mauvais comme les bons, les pauvres comme les riches, ceux qui réussissent comme ceux qui sont en échecs, les étrangers comme les habitués.

"La salle de noce fut remplie de convives" Cela étant, il ne suffit pas d'être invité aux noces, encore faut-il s'y présenter dignement et correctement. Le Roi s’insurge de la présence d’un invité qui ne portait pas le vêtement de noces. Son cœur n’était pas prêt pour participer dignement à ce banquet. Le vêtement de noce, c’est le vêtement blanc de notre baptême. En devenant enfant de Dieu, en recevant la vie nouvelle du Christ ressuscité, "Vous avez revêtu le Christ", selon les paroles de l’apôtre Paul aux nouveaux baptisés. Le vêtement de noce, c’est l’habit du cœur, celui de l’humilité et de la douceur, de la fraternité et de la charité qu’il nous faut revêtir pour être digne de l’invitation de Dieu.  

Saint Jérôme, commentant ce passage, écrit à ce propos : "le vêtement de noce sont ces œuvres qu'accomplit le chrétien en obéissant à l'Évangile en même temps qu'à la Loi et qui forment le vêtement de l'homme nouveau." Les actes de charité qui doivent accompagner notre foi constituent donc notre "vêtement de noce".

Frères et sœurs, depuis plus de 2000 ans, le Seigneur continue d’appeler et envoyer ses disciples pour qu’ils transmettent son invitation. Il continue d’inviter pour le repas des noces de l’Agneau. Prenons exemple sur Mère Teresa.  Chaque soir, elle sortait et parcourait les rues de Calcutta pour ramasser les moribonds, pour leur donner avec amour une mort digne : propres, soignés et, si possible, baptisés. Elle déclara un jour : "Je n'ai pas peur de mourir, car quand je serai devant le Père, il y aura là pour me défendre bien des pauvres que je lui aurai envoyés en vêtement de noce." Bienheureuse soit-elle !...  et retenons bien cette leçon.

Accueillons aussi l’invitation du pape François dans son message pour la Journée Mondiale des Missions sur le thème “Des cœurs brûlants, des pieds en marche” qui s’inspire du récit des disciples d’Emmaüs. Ces deux disciples sont troublés et déçus, mais la rencontre avec le Christ dans la Parole et dans le Pain rompu a allumé en eux l’enthousiasme de se remettre en route pour Jérusalem et d’annoncer que le Seigneur est vraiment ressuscité. Cette rencontre les a transformés. Leurs cœurs étaient brûlants pour les Écritures expliquées par Jésus et leurs yeux se sont ouverts en voyant le pain rompu. Puis, ils se sont mis en marche pour partager la joie de leur rencontre avec le Christ ressuscité.

Prions l’Esprit Saint d’ouvrir nos cœurs pour que soyons dignes de l’invitation du Seigneur pour participer au repas des noces de l’Agneau et toujours prêts à y répondre en revêtant le vêtement de la fête et le manteau de la charité. 

Rappelons-nous l’invitation du pape François aux jeunes participants des J.M. J. à Lisbonne : "Il est maintenant temps de se lever !...  Comme Marie, "levons-nous et partons en toute hâte." Portons Jésus dans notre cœur et amenons-le à tous ceux que nous rencontrons […] avancez et ne retardez pas tout le bien que le Saint-Esprit peut accomplir en vous ! ..."

Sainte Marie de la route, Mère des disciples missionnaires du Christ et Reine des Missions, priez pour nous ! 

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Abbé Jean-Yves Poulailleau


 


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