Conférences de l’été – 6 septembre 2024. « Soljénitsyne, la vie d’un géant de la liberté » par Dominique Souchet.
Homélie du Dimanche 1er septembre 2024 par le Père Jean-Yves POULAILLEAU
Découvrez l’homélie du Dimanche 1er septembre 2024 par le Père Jean-Yves POULAILLEAU
Deutéronome 4, 1 – 2.6 – 8 Psaume 14 Saint Jacques 1, 17 – 18. 21b-22.27 Saint Marc 7, 1 – 8 14 – 15.21 – 23
« Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous, hypocrites, dans ce passage de l’Écriture : ‘Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. Il est inutile, le culte qu’ils me rendent […] Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes. »
A la première lecture de cet Evangile, ces Paroles m’ont paru terriblement dures. Puis en les méditant, j’ai réalisé que Jésus était déconcerté par les pharisiens qui lui reprochent de ne pas respecter les traditions religieuses en voyant ses disciples prendre quelques libertés par rapport à certaines pratiques. Il cite cette prophétie d’Isaïe pour répondre à ces gardiens de la loi de Moïse en leur reprochant de laisser de côté les commandements de Dieu et de s’enfermer dans leurs traditions.
Le peuple d’Israël a oublié que sous la conduite de Moïse, Dieu les avait libérés de l’esclavage d’Egypte. En faisant Alliance avec son peuple et en lui donnant sa Loi sur la montagne du Sinaï, Dieu lui offrait « un passeport pour la liberté. » Il a tenu sa promesse, mais très vite son peuple s’est détourné de Lui.
Dans la première lecture, le Livre du Deutéronome nous a rappelé que la Loi donnée au Sinaï est une Loi à entendre et à pratiquer : « Ecoute les décrets et les ordonnances que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique … » Moïse précise : « Vous n’ajouterez rien […] et vous n’y enlèverez rien […] vous garderez les commandements du Seigneur […] vous les mettrez en pratique. Ils seront votre sagesse et votre intelligence aux yeux de tous les peuples. » Moïse explique : ce qui fait la grandeur d’une nation, ce sont les décrets et les ordonnances qui sont justes parce que c’est la Loi de Dieu.
Frères et sœurs, c’est à nous que Dieu adresse ces Parole aujourd’hui. Souvenez-vous, après avoir lu l’Evangile je vous ai dit : « Acclamons la Parole de Dieu. » Vous m’avez répondu d’un seul cœur comme pour acquiescer : « Louange à Toi, Seigneur Jésus. »
Le Seigneur veut éclairer notre vie afin de nous aider à discerner qu’au-dessus de toutes nos habitudes humaines et nos traditions, il y a la Loi divine : les Commandements de Dieu. En citant la prophétie d’Isaïe, Jésus dénonce ceux qui pratiquent leur religion de façon hypocrite honorant Dieu des lèvres alors que leur cœur est loin de Lui.
Qu’en est-il pour nous dans notre relation avec Dieu ?… Comme les pharisiens, nous risquons de nous attacher à des rites, à des pratiques traditionnelles auxquelles nous avons été habitués, en oubliant l’essentiel, laissant de côté le commandement de Dieu pour nous attacher à la tradition des hommes. Pour le dire avec les mots d’aujourd’hui, nous oublions Dieu en nous attachant à la pensée unique du politiquement correct.
La Loi que Dieu nous donne, le grand commandement de l’amour se résume en deux orientations de vie : Aimer Dieu et aimer son prochain. La première nous tourne vers Dieu : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… Tu sanctifieras le jour du Seigneur… » La deuxième orientation de vie nous tourne vers le prochain : « Tu honoreras ton père et ta mère… Tu respecteras les biens du prochain… »
L’attitude digne d’un chrétien, c’est de mettre notre confiance en Dieu et de vivre intensément cette alliance d’amour entre Dieu et nous ; attitude qui se prolonge dans notre relation avec les autres. C’est ce que saint Jacques nous enseigne dans sa lettre. Il nous exhorte à vivre autrement en écoutant la Parole du Père semée en nous et surtout en la mettant en pratique. Se contenter de l’écouter, serait se faire illusion : « La manière pure et irréprochable de pratiquer la religion, c’est de venir en aide aux orphelins et aux veuves et de se garder propres au milieu du monde. »
Quant aux pratiques rituelles, Jésus ne les oppose pas dans la mesure où elles ouvrent le cœur à une attitude de vérité et de charité. Il dénonce l’attitude de ceux qui s’enferment dans ces rites en oubliant la charité.
Jésus ne demande pas de s’affranchir des rites et des pratiques rituelles, mais de les ajuster à une vraie charité à l’égard de notre prochain. Autrement dit, la beauté de la liturgie avec ses rites doit nourrir le cœur et nous conduire à la charité. C’est dans la prière, nourris par la Parole de Dieu et les sacrements, dans ce cœur à cœur avec Dieu que pousserons les belles fleurs de l’humilité et de la vérité, de la charité et de la fraternité.
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus l’exprime d’une manière positive dans ses Manuscrits biographiques: « (…) En contemplant le corps mystique du Christ, j’ai compris que l’Eglise a un cœur brûlant d’amour. » D’un cœur qui aime jaillissent de bonnes œuvres bien concrètes qui aident ceux qui en ont besoin »
Puissions-nous frères et sœurs bien aimés du Christ, en contemplant le double cœur de Jésus et de Marie, ouvrir notre cœur au cœur de Dieu. Amen !…
Découvrez l’homélie du 1er septembre 2024 en vidéo
Polyeucte, lecture en costume d’époque le vendredi 30 août 2024 à la cathédrale
Lecture de l’été à la Cathédrale de Luçon
Lecture de Polyeucte, tragédie en cinq actes de Pierre Corneille, écrite vers 1642, inspirée du martyre de St Polyeucte en Arménie le 10 janvier 259. La lecture est dite en costumes d’époque, par une troupe amateur, créée par Le Général Bertrand Binnenndjilk est l’instigateur de cette troupe théâtrale amateur, composée d’amis qui ont la même passion du théâtre. Elle vient après Le Cid (1637), Horace (1640) et Cinna (1641).
Conférences de l’été – 21 Août 2024. « Madame Elisabeth de France, sœur de Louis XVI, guillotinée, un modèle de sainteté » par le Père Xavier Snoëk.
Postulateur de la cause de béatification, le Père Snoëk raconte l’histoire méconnue de Madame Élisabeth, sœur du Roi Louis XVI, qui mourut sur l’échafaud en véritable martyre. Son procès de béatification est en cours.