Homélie du Dimanche 21 juillet 2024 par le Père Jean-Yves POULAILLEAU

Homélie du Dimanche 21 juillet 2024 par le Père Jean-Yves POULAILLEAU

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Voilà que Jésus nous propose de prendre un peu de repos en nous retirant à l’écart dans un endroit désert. Ce repos est sans doute bien mérité pour ses apôtres qu’il a envoyés et qui retournent de leur première mission. Ils ont expulsé des démons, guéri des malades et prêché l’Evangile. Ils sont fatigués. D’où l’invitation de Jésus à des disciples : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. »

La grande tentation à laquelle nous pouvons succomber aujourd’hui, est celle d’accumuler les activités et de vouloir faire beaucoup de choses. L’un des plus grands dangers est de penser qu’il y a des choses si urgentes à faire que nous oublions ce qui est essentiel, c’est-à-dire ce qui donne du sens à notre vie et donc de négliger notre relation avec Dieu. C’est pour cela que Jésus nous invite comme ses disciples, à nous retirer à l’écart pour nous reposer.

Le calendrier des lectures biblique fait que nous accueillons cette invitation pendant ce temps de vacances. Jésus prend soin de nous comme de ses disciples. Il est bon de nous souvenir, à l’école de l’Evangile, que pour refaire nos forces intérieures, spirituelles et missionnaires, il nous faut suivre Jésus dans un endroit désert, être avec lui et prendre conscience qu’avec lui, nous sommes en présence de Dieu. Il nous faut également savoir nous mettre à l’écart. C’est dans le silence que Dieu parle et que nous pouvons avoir une conversation intime et profonde avec Lui.

Il y a en effet une confusion entre vacances, loisirs et repos ; une manière de vivre les loisirs, les vacances qui ne conduit pas au repos. On entend parfois certains dirent que lorsqu’ils reprennent le travail, ils peuvent enfin se reposer !…

Ce que Jésus propose en invitant ses apôtres à se mettre à l’écart dans un endroit désert, c’est un vrai repos qui permet de se refaire physiquement et spirituellement. Certes le repos de nos corps et la détente physique et psychique sont importantes, mais il faut également recharger nos « batteries spirituelles », nous refaire une « santé spirituelle » pour tenir dans la foi et renouveler notre dynamisme missionnaire.

D’ailleurs, nous voyons à la fin de l’évangile, le regard de Jésus saisi de pitié et ému de compassion en voyant la foule de ceux qui sont là « comme des brebis sans berger ». Jésus est saisi de pitié aujourd’hui comme hier, à la vue de la détresse spirituelle des enfants qui ne sont pas éveillés à la foi et à l’espérance qui donne sens à notre vie. Il est saisi de pitié à la vue de ces nombreux jeunes livrés à eux-mêmes dans les rues, cherchant dans l’alcool ou la drogue, et parfois dans la violence, ce qu’ils ne trouvent pas dans leur famille et dans la société. Jésus est saisi de pitié face à ces familles cassées, ses enfants ballotés entre leurs parents séparés. Jésus est ému en profondeur devant les malades, les marginalisés de toutes sortes, les sans travail et les sans toit.

D’où l’importance de l’invitation que Jésus nous adresse ce matin :  » Venez à l’écart […] et reposez-vous un peu ! … »

Les mots du livre de la Genèse sonnent justes : Le créateur se reposa le septième jour de l’œuvre qu’il avait faite. Le repos donne à nos vies un supplément d’humanité. Le repos dominical doit procurer à chacun le temps gratuit pendant lequel il peut nourrir sa vie spirituelle, par la lecture, une retraite spirituelle ou un pèlerinage, revenir à la source de notre baptême et nourrir notre vie de baptisé à la Parole de Dieu et à son Eucharistie.

Oui, nous avons besoin de nous mettre à l’écart pour trouver un peu de repos comme les compagnons de Jésus, nous rappelant que leur mission trouvera bientôt dans ce rassemblement imprévu autour de lui, son accomplissement, puisqu’il débouchera sur la multiplication des pains, préfigurant l’Eucharistie. Ce sera l’Evangile de dimanche prochain.

Frères et sœurs, laissons-nous conduire à l’écart par l’Esprit Saint et écoutons Jésus nous parler dans le silence de notre cœur. Laissons raisonner en nous  ces paroles de saint Augustin :  » TU NOUS AS FAITS POUR TOI SEIGNEUR ET NOTRE CŒUR EST SANS REPOS TANT QU’IL NE REPOSE PAS EN TOI »

Prions le Bon Pasteur de nous donner des prêtres selon son Cœur pour instruire son peuple en son nom et donner à chacun le courage de servir avec la même compassion tous les blessés de la vie et de l’amour qui sont « … comme des brebis sans bergers. »

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Homélie du Dimanche 21 juillet 2024 par le Père Jean-Yves POULAILLEAU

Homélie du Dimanche 7 juillet 2024 par le Père Jean-Yves POULAILLEAU

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Pas facile de parler de Dieu, ni au nom de Dieu. Que ce soit pour les prophètes d’hier, comme dans l’Ancien Testament, ou ceux d’aujourd’hui. 

Dans la première lecture, le prophète Ézéchiel sait qu’il va au-devant des contradictions. Lorsqu’il choisit Ezéchiel comme prophète, Dieu l’avertit qu’il l’envoie vers un peuple rebelle dont ses fils ont le visage dur et le cœur obstinés. Pourtant, « qu’ils écoutent ou qu’ils s’y refusent », l’important est « qu’ils sachent qu’il y a un prophète au milieu d’eux ».

Dans la 2ème lecture, l’apôtre Paul accablé de difficultés et d’humiliations : insultes, faiblesses, contraintes, persécutions, situations angoissantes, demande au Seigneur de l’en libérer. Mais le Seigneur lui répond : « Ma grâce te suffit. » Il découvre que la grâce de Dieu donne toute sa mesure dans nos faiblesses : « Car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. »

Dans l’Evangile, Jésus éprouve ces difficultés dans son propre village. » Quelle déception lorsqu’il rentre chez lui à Nazareth, le berceau de son enfance et de sa jeunesse. Quel contraste avec les foules qui le pressaient de toute part !… Ses compatriotes sont nombreux à venir l’écouter le jour du sabbat dans la synagogue, mais avec une curiosité sceptique qui se changera bientôt en hostilité et en rejet. En écoutant Jésus enseigner, ils s’interrogent : « N’est-il pas le fils du charpentier, le fils de Marie ?…  » Etonnés par la Sagesse des Paroles qui sortent de sa bouche, apprenant les miracles qu’il a accomplis en Galilée, ils sont « profondément choqués à cause de Lui ». Ils sont de plus en plus nombreux à être scandalisés et déjà prêt à passer du côté de ceux qui vont le rejeter et bientôt le faire condamner à mort.

Pour les gens de Nazareth, Jésus n’est rien d’autre que « le charpentier, le fils de Marie ». Il a grandi au milieu d’eux, au sein d’une famille qu’ils connaissent bien. Pourtant, ils s’interrogent avec inquiétude au sujet de la provenance des dons extraordinaires. « D’où cela lui vient-il ? … »  Comment la puissance de Dieu peut-elle se manifester dans le fils du charpentier d’une petite bourgade comme Nazareth ?… Le scandale sera à son comble lorsque certains prétendrons que ce Jésus, ‘Dieu-fait-homme’ est venu pour sauver le monde en mourant sur une croix. Jésus est vraiment différent de celui qu’ils croyaient connaître. 

Frères et sœurs, cela nous ramène à nous-mêmes. Nous connaissons Jésus de Nazareth et les principaux épisodes de sa vie par notre catéchisme et la lecture des Evangiles. Nous venons à la messe et nous le prions. Ainsi nous croyons le connaître, mais l’avons-nous vraiment rencontré ?… Cherchons-nous à mieux le connaître, à le fréquenter dans la prière et dans le partage avec nos frères ?… Sommes-nous devenus l’ami de Jésus au point de vouloir partager la joie de l’Evangile à ceux que nous côtoyons ?…

Le Seigneur compte sur nous pour être ses porte-paroles, ses ambassadeurs. Le baptême fait de nous un peuple de prophètes, marqués par l’Esprit Saint, appelés et envoyés. Bien sûr, comme tous les prophètes d’autrefois, nous sommes affrontés à l’incroyance, la mal croyance et l’indifférence religieuse. Dans le monde entier, de très nombreux chrétiens sont persécutés et mis à mort. A l’intérieur même de l’Église, nous assistons à des contre-témoignages qui font mal.

Pourtant aujourd’hui dans l’Evangile, alors que la foule s’étonne à propos de Jésus, ce qu’il dit et ce qu’il fait, Lui à son tour s’étonne selon ce qu’écrit Marc : « Là Jésus ne pouvait accomplir aucun miracle […] il s’étonna de leur manque de foi … » C’est à nous que Jésus s’adresse ce matin. Nous devons entendre pour nous-mêmes son étonnement à propos de la foi sur notre continent qui a refusé d’inscrire les racines chrétiennes dans la constitution européenne et notre pays la France, qui vient d’inscrire dans la constitution française le soi-disant droit à l’avortement. Je ne dis pas cela pour nous culpabiliser, mais parce que dans l’Evangile, Jésus veut réveiller notre foi. C’est la foi qui éclaire  les valeurs de l’Evangile qui fonde celle du respect de la vie et du bien commun, de la paix et de la fraternité.

Oui, frères et sœurs, notre attachement au Christ doit être au-dessus de toutes les idéologies et plus fort que la tentation du découragement. L’Église de Jésus, Car écrit l’apôtre Paul, « J’accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses car, écrit l’apôtre Paul [lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. »

N’ayons pas peur et reconnaissons nos faiblesses. Le Seigneur ne choisit pas ses envoyés parmi les meilleurs, mais bien souvent parmi les pauvres et les pécheurs. N’oublions pas que les grands témoins de la foi sont des pécheurs pardonnés, comme Pierre qui avait renié le Christ car il avait peur. Pourtant Jésus l’a choisi pour être le premier berger de son peuple. Pensons à Paul qui fût d’abord un persécuteur des chrétiens. Après sa conversion, il est devenu un ardent missionnaire pour évangéliser les nations païennes.

Frères et sœurs dans le Christ demandons au Seigneur de réveiller notre foi et notre ardeur missionnaire. Profitons de ce temps de vacances pour nourrir notre foi par la lecture, une retraite, un pèlerinage et bien sûr notre participation à l’Eucharistie.

Rendons grâce au Seigneur pour la confiance qu’il nous fait en nous associant à sa mission. Disciples-missionnaires, levons les yeux pour remettre entre ses mains nos fragilités et accueillir avec confiance pour nous aujourd’hui sa parole : « Ma grâce te suffit car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. »  Amen !…

Père Pierre-Yves POULAILLEAU +

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Homélie du Dimanche 21 juillet 2024 par le Père Jean-Yves POULAILLEAU

Homélie du 30 juin 2024 par l’abbé Alexandre Marie ROBINEAU

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13ème dimanche T.O. – messe départ Luçon – 11h – 30 juin 2024

 

Chers frères et sœurs bien-aimés de Jésus Christ,

Voilà une véritable messe dominicale qui rassemble large, toute notre grande paroisse, notre communauté étendue, en cette cathédrale, et ce, comme pour toute messe, pour chaque messe : pour rendre grâce à Dieu ! En venant ce matin, nous répondons à une invitation du Seigneur qui nous convoque, nous rassemble en Eglise pour nous donner sa vie. D’ailleurs, connaissez-vous le seul objet qui peut être baptisé, non pas béni, mais baptisé, et qui a un parrain et une marraine, avec un nom, etc. ? Facile… la cloche de l’église ! Car elle fait partie de la communauté, appelant et invitant tous les fidèles à la messe, à la prière ; elle rythme le temps par l’angélus, les heures, le glas, les fêtes, la joie ! Et ce matin, ce sont les belles cloches de la cathédrale qui nous ont rassemblés pour célébrer et rendre grâce à Dieu ! Pour chanter avec elles !

Et à la lumière de la Parole de Dieu de ce dimanche où nous sommes tous rassemblés, j’aimerai vous parler de, soyons pour une fois originales !, de 3 choses : Passer, se relever et marcher, et être pauvrement riche.

 

1/ Passer

Nous l’avons entendu dans le Livre de la Sagesse : « Dieu n’a pas fait la mort ». Mais c’est une conséquence du péché et du mal. Et pourtant Dieu s’en est servi et s’en sert (comme de tout mal pour un bien plus grand, si on lui fait confiance…), il s’en sert comme d’un passage vers la vraie vie ! C’est le passage de la Mer Rouge par Moïse et les Hébreux, la pâque juive de l’esclavage d’Egypte à la liberté de la Terre Promise, qui préfigure la vraie Pâque de l’Agneau sans tâche, l’Agneau pascal, la Pâque du Christ et de son Corps l’Eglise, le passage de la mort à la vie. Et ce passage, cette pâque, se vit dans chaque sacrement, notamment à chaque messe, mais aussi dans toutes les dimensions de notre vie au quotidien quand il faut mourir à soi-même pour ressusciter et vivre à la vie nouvelle ; quand il faut passer de toutes nos petites morts à la vraie vie dans la foi et la confiance en Dieu. Notre vie est un passage comme pèlerinage. Toute notre vie n’est que passage, passage après passage, pâque après pâque, pour goûter la vraie joie de la vraie vie : « celui qui veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Celui qui veut garder sa vie la perdra ; mais celui qui perd sa vie à cause de moi la gardera pour la vie éternelle » nous dit Jésus.

Notre vie doit être une vie pascale, toute remplie de la mort et de la résurrection du Christ, qui est une réalité incarnée dans notre chair, dans notre quotidien. Tout l’enjeu c’est de tout vivre avec le Christ, de mourir avec lui pour ressusciter avec lui, toujours, jour après jour ! Tout l’enjeu c’est que notre vie soit plongée dans le mystère pascal ! Et que le mystère pascal habite tout notre être… Cela pour vivre tout avec un vrai détachement chrétien en se centrant sur l’essentiel, sur le Christ mort et ressuscité… Il nous faut donc passer…

Les prêtres, le curé, sont de passage dans une paroisse, et au final, comme tous les paroissiens… et il y a là aussi à vivre de petites morts, des petits deuils, des détachements, parfois douloureux, comme tout deuil, pour vivre des résurrections, pour vivre le mystère pascal avec le Christ, pour suivre le Christ et son Eglise dont nous sommes les membres, pour porter du fruit selon la volonté du Seigneur. Dans le livre « Sagesse d’un pauvre » d’Eloi Leclerc sur les dernières années de la vie de St François d’Assise il y a de très beaux passages sur cela, notamment le panier d’osier jeté au feu car François y avait mis trop de cœur et y était trop attaché. Et cela sert d’image au détachement encore plus difficile de François de sa fondation des frères franciscains pour comprendre que c’était là non pas son œuvre à lui, mais bien l’œuvre de Dieu seul ! « Le Seigneur a donné ; le Seigneur a repris ; que le nom du Seigneur soit béni » dit le prophète Job. Toujours et en toute chose. Aujourd’hui c’est vrai pour vous, c’est vrai pour moi. C’est l’œuvre de Dieu dont nous sommes tous les serviteurs, et non pas notre œuvre à nous. Que le nom du Seigneur soit béni !

Vivre des pâques, des passages, pas après pas en se relevant et en marchant…

 

2/ Se relever et marcher

« Talitha koum » : « lève-toi ! » ; « elle se leva et se mit à marcher ». Le Seigneur nous connaît mieux que nous-mêmes et il sait très bien nos difficultés, nos réticences, nos résistances à vivre toutes ces pâques, ces passages, et les vivre charnellement et concrètement… Alors, il nous prend par la main, nous dit et nous donne sa parole recréatrice, nous relève, nous fait manger, nous invite à marcher et à avancer…

Vous savez quand on est prêtre, je crois qu’on est privilégié à double-titre : on est témoin de cela dans la vie de nombreux fidèles que le Seigneur concrètement relève, nourrit, réconforte. C’est incroyablement beau et fort ! Mais on le voit aussi dans sa propre vie. Le prêtre est le plus pauvre des hommes. Il est un pécheur comme tous les autres, et le Seigneur se confie complètement entre ses mains pour mieux se donner à ses frères et sœurs : abîme et abysse entre notre misère humaine et la grâce infinie que Dieu donne par sa présence. C’est pourquoi il faut prier pour les prêtres et vos prêtres, non pas pour qu’ils soient à la hauteur car ça c’est impossible… mais pour qu’ils ne détournent pas et ne gâchent pas trop la confiance de Dieu reçue…non pas d’abord pour eux-mêmes mais pour vous tous…

Pour vous comme pour nous, Dieu sans cesse, par sa grâce et sa miséricorde infinie, nous relève et nous pousse à marcher, à combattre, à ne rien lâcher, à ne pas se décourager, surtout quand parfois les croix sont lourdes et pesantes. Mais Il est là et ça change tout ! Et j’en ai fait l’expérience concrète à plusieurs reprises depuis que je suis ici, à votre service, comme curé. 5 ans, c’est court. Je vais donc rentrer en CP des curés en septembre…

C’est avec vous que j’ai appris à marcher, que j’ai fais mes premiers pas de curé et on peut dire que dès le départ j’ai été mis à rude épreuve avec le Covid et les changements annuels des limites de territoire à desservir… Mais c’est formateur… Tout est grâce ! Merci à vous de votre patience ! Le curé a pour responsabilité de travailler et de servir la communion et la mission. Les deux ensembles. Tâche délicate mais « rien n’est impossible à Dieu ! » n’est-ce pas ? La preuve en voyant tous vos visages ce matin…

La devise du Maréchal de Lattre m’inspire et je vous la partage. Elle tient en 3 mots : « Ne pas subir » ! Le Seigneur à travers des croix donne des grâces et j’ai une douce pensée ce matin pour Jany Robert et son dévouement, le Père Auguste Rambaud et sa bonté, pour Sabine Thibaud et son sourire, pour Daniel Blondin et son sens du service, et de nombreux autres paroissiens dévoués qui nous ont quitté, et bien sûr pour Thierry Horcholle, ami et paroissien engagé. Dans tous ces moments difficiles, le Seigneur nous a conduit. Il nous a relevé pour que nous marchions, en Eglise, à sa suite, dans la confiance et l’espérance.

Et enfin, chers amis, être pauvrement riche…

3/ être pauvrement riche

La vie spirituelle chrétienne c’est donc sans cesse se lever, se relever pour avancer et suivre Jésus. Cela doit se vivre les yeux fixés sur lui. Cela doit se vivre en vivant de sa grâce qui nous vient de son abaissement jusqu’à mourir par amour pour nous. « Lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté » nous dit ce matin St Paul. C’est là la vraie richesse et il faut donc s’appauvrir pour s’enrichir ! un paradoxe de plus de notre foi chrétienne ! Et j’aimerai pour illustrer cela vous donner ou vous redonner une petite histoire vécue en Inde et qui a été pour moi une des plus grandes leçons de vie apprises là-bas et qui me sert encore chaque jour… Pauvres et démunis, ils offraient tout ce qu’ils avaient : leur joie de vivre, leur sourire, leur amour. Moi, j’y suis arrivé avec beaucoup de générosité, voulant faire plein de choses, pour les aider, les aimer. Venant de moi, en-haut, pour leur donner à eux, en-bas. Histoire du petit Mangia et du bonbon à accueillir et recevoir. Eux aussi avaient le droit de donner à leur tour, de goûter cette joie qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir, encore faut-il qu’ils aient l’occasion de donner à leur tour, et donc nous d’accepter de recevoir, d’accueillir d’un plus petit, d’un plus pauvre que nous… apprentissage difficile de l’humilité… Quand j’ai été hospitalisé dans un petit hôpital de religieuses, il fallait se débrouiller pour les repas… et ce sont les enfants des rues qui venaient se relayer au pied de mon lit et m’apporter à manger… pas facile à accepter pour soi-même et en même temps : vous auriez vu leur joie et leur fierté de m’aider ! Accepter d’être un pauvre pour se laisser enrichir par tout l’amour que le Seigneur veut nous donner : voilà chers amis le chemin de la vraie vie, de la vraie joie, le chemin de la communion avec Dieu en ce monde pour un jour voir Dieu face à face ! « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux ! » C’est cela la vraie pauvreté des saints car c’est la pauvreté du Christ qui donne tout par amour ! A nous de l’accueillir, de le recevoir, comme des pauvres… Mystère de nos mains vides… Ne dépendre que de Dieu ! Lui rendre toutes les grâces ! Lui rendre grâce sans cesse !

Merci au P. Jean pour ces 2 années passées au service de la mission dans notre paroisse. On y reviendra ensuite dans le cloître. Merci au P. Jean-Yves, lui qui reste ! Heureusement, il en faut bien !

Confions-nous à la prière de la Vierge Marie. JVSM à la fin : pourquoi ? pas tout vous dire ; un secret entre elle et moi ; mais je ne serai pas là si elle n’était pas là… la prier… se confier… Amen.

Abbé Alexandre-Marie ROBINEAU +

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Homélie du Dimanche 21 juillet 2024 par le Père Jean-Yves POULAILLEAU

Homélie du 29 juin 2024 Messe d’action de grâce 10 ans d’ordination sacerdotale de l’abbé Alexandre Marie ROBINEAU

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Messe d’action de grâce 10 ans d’ordination sacerdotale – samedi 29 juin 2024 – Luçon 16h

Chers frères et sœurs bien aimés de Jésus Christ,

Connaissez-vous le Cotolengo à Turin ? Et non, ce n’est pas un joueur de la Juve ! Mais c’est devenu un quartier, une petite ville dans la ville, prenant le nom de son fondateur, St Joseph Cotolengo, un des saints prêtres sociaux de Turin, au 19ème siècle, comme St Jean Bosco, qui a aidé de nombreux malades et pauvres. Et en ce lieu, on ne se dit pas « merci » mais on dit à tout bout de champ, à tous et tout le temps : « Deo gratias » : « Merci Seigneur ». On renvoi à Dieu toutes les actions de grâce, tous les « merci » !

Et c’est ce qui habite mon cœur en cette heure, et ce qui doit habiter votre prière : Merci Seigneur ! Deo gratias ! Si j’avais su ou qu’on m’avait dit lors de mon appel à devenir prêtre reçu en 2003 tout ce que j’allais vivre, recevoir, partager, donner, vraiment je ne l’aurai pas cru… C’est incroyable ! J’ai aussi eu des peurs, des hésitations, des doutes, des remises en cause, et je me rends compte combien le Seigneur, au final, conduit, réconforte, rassure, soutient, accompagne ; combien il est délicat, plein d’humour, plein de bonté et de tendresse, et qu’il se sert de tout pour un bien plus grand, si on essaye de lui faire confiance, si on essaye de l’aimer, si on désire, même un peu, le suivre… Chers amis, c’est incroyable ! Ce n’est pas le privilège des saints ou seulement de Pierre et Paul comme nous l’avons entendu dans les textes de la Parole de Dieu, mais c’est valable pour chacun de nous, pour nous tous, chers amis ! Y-croyons-nous ? Le vivons-nous dans nos différents états de vie, dans nos vocations respectives, là où le Seigneur nous a appelé, là il nous a planté pour fleurir et porter du fruit ? Que les épreuves, les difficultés et les déceptions ne nous découragent jamais ou réduisent notre foi, car c’est ce que veut le Malin… ne tombons pas dans ses pièges… Et justement, pour éviter ces pièges, pour garder la foi, celle de l’Eglise, celle de Pierre et Paul, la foi de nos pères, notre foi catholique, nous avons des aides, des repères, nous avons les Saints du Ciel… Et il se trouve que la Providence fait bien les choses car tout l’été, dans la cathédrale, nous avons les reliques de Ste Mère Teresa et de St Jean-Paul II dans le chœur. Ils ont été et ils sont pour moi des guides, des repères, des aides pour mieux suivre le Seigneur et vivre mon sacerdoce… Et j’aimerai avec vous faire un parallèle de leur spiritualité respective et de leur commune fécondité. La spiritualité de Mère Teresa et des Missionnaires de la Charité se définit en 3 points : l’amour confiant, l’abandon total et la grande joie. Et celle de St Jean-Paul II autour de 3 mots : Hostia, Crux, Virgo : l’eucharistie, la Croix et la Vierge Marie. Et j’aimerai avec vous les mettre en parallèle pour rendre grâce à Dieu en ce jour et que nous puissions tous grandir dans la foi.

1/ L’amour confiant et l’eucharistie

A la fin de la messe, en sortant, vous recevrez un petite image souvenir de ce jubilée. Il y en aura 2 différentes avec notamment deux phrases sur l’eucharistie. Une de St Jean-Paul II : « Dans les humbles signes du pain et du vin, changés en son corps et son sang, le Christ marche à nos côtés comme notre force et notre nourriture pour le voyage, et il nous rend capable de devenir, pour tous des témoins de l’espérance ». Et de Ste Mère Teresa : « La messe est la nourriture spirituelle qui me soutient et sans laquelle je ne pourrais pas vivre un seul jour ou une seule heure de ma vie ». Et pour les deux images une autre phrase de St Jean-Marie Vianney : « Si le prêtre comprenait ce que c’est que la Messe, il mourrait. On ne saura qu’au Ciel ce qu’est la Messe ».

Oui, chers amis, la sainte messe ce n’est pas magique mais c’est bien plus que ça et bien plus grand ! C’est la puissance d’amour de Dieu qui transforme, qui transfigure, qui change le cœur et le corps.

Et ce n’est pas à comprendre selon une logique mathématique ou scientifique mais c’est la logique de l’amour confiant en Dieu. Dieu est là ! Dieu est présent ! Dieu se donne, et il se donne par amour et nous invite à lui faire confiance, à avoir foi en lui, à avoir foi en sa Présence réelle, sa Présence transformante…

La messe c’est une histoire d’amour entre Dieu et nous, en Eglise et chacun personnellement. C’est une histoire de confiance, de foi, qui doit régulièrement être vécue, être entretenue, dans la durée, la régularité, pour faire, de manière concrète, l’expérience de son efficacité, de sa vérité, de sa réalité indépassable, de sa profondeur, de sa nécessité, une réalité « sans laquelle je ne pourrais pas vivre » dit Mère Teresa. Et ce fut ainsi que le Seigneur combla le cœur de Mère Teresa et de Jean-Paul II pour les nourrir et les conduire chaque jour. Pour nous aussi, chers frères et sœurs… pour nous aussi… chaque jour, chaque dimanche, à chaque pas…

2/ L’abandon total et la croix

C’est le grand témoignage des saints et notamment de St Jean-Paul II et Ste Mère Teresa. Tout comme pour St Pierre et St Paul. Dans leur expérience de la croix, et donc de la souffrance, de l’épreuve, ils ont fait l’expérience de la foi pure, de l’abandon total entre les mains de Dieu, et à travers ces croix, Dieu leur a donné de grandes grâces pour eux, mais surtout, à travers eux, pour nous tous.

Pour Mère Teresa, ce fut la croix de ne pouvoir revoir sa mère et sa sœur, et la croix de la nuit de la foi, la croix de l’immense détresse des plus pauvres des pauvres, de la misère. Pour Jean-Paul II, ce fut la croix de ne plus avoir de famille à 20 ans, de subir les terribles ténèbres des persécutions nazies puis communistes, la croix de l’attentat puis de la maladie. Et le Seigneur s’est servi de tout cela, de ces maux que Dieu ne voulait pas, il s’en est servi pour un bien plus grand, parce que Agnès et Karol lui ont fait une confiance totale ; ils se sont abandonnés à la Providence divine et à son amour. Et Dieu, ainsi, a pu faire des merveilles dans leurs cœurs et dans leurs vies. Il n’y a pas d’amour sans croix ou sans souffrance. Il n’y a pas de fruit ni de grâce sans croix ! Chacun à notre niveau. Dieu ne permet pas des croix que nous ne pourrions pas porter et il nous donne la capacité de les affronter et de les porter, avec l’aide de sa grâce, pour un bien plus grand. Ce qu’il nous demande juste c’est d’avoir foi en lui, de lui faire confiance. Il nous demande de l’aimer et de nous abandonner à son amour. Et donc de lui rendre grâce en toute circonstance, sans cesse, toujours, quoiqu’il arrive. Malgré mes manques de foi et mes limites, j’en ai souvent fait l’expérience concrète et c’est bouleversant ! A notre petite échelle, nous pouvons goûter cela et ça change tout, ça change notre regard sur la vie et sur le monde, ça change notre vie et notre cœur en bien… Oui, faisons-lui confiance surtout dans toutes nos croix, même petites, mais encore plus dans les plus lourdes… C’est le chemin de la vraie joie avec la Vierge Marie…

3/ La grande joie et la Vierge Marie

Vous savez, chers amis, si je suis devant vous aujourd’hui, comme prêtre fêtant ce jubilée sacerdotal, c’est que le Seigneur a mis dans mon cœur un grand désir de vie, d’être vivant, d’aimer et d’être aimé, et cela dans une vraie joie et une paix profonde. Il m’a fallu du temps pour le comprendre, pour l’accueillir et l’accepter, pour le voir et avancer… Et pour moi, comme pour beaucoup, le Seigneur est passé par Marie, sa mère et notre mère, afin d’accueillir l’Esprit Saint dont un des fruits les plus importants est la joie !

La Vierge Marie est cette vraie auxiliaire de vie qui nous aide, nous porte, prie pour nous, toujours. Son intercession douce et maternelle facilite l’accès à Dieu, rend la croix moins amère et moins lourde, et permet de vivre la joie profonde de se savoir aimé, pardonné et sauvé par Dieu ! Avec la Vierge Marie, la Bonne Nouvelle passe crème ! ça passe crème ! Avec Marie, tout passe crème ! N’hésitons pas à la prier chaque jour pour que par elle nous puissions goûter la vraie joie spirituelle que le Seigneur veut nous partager.

Je termine.

L’amour confiant, l’abandon total et la grande joie avec Mère Teresa. L’eucharistie, la croix et la Vierge Marie avec Jean-Paul II. Deux témoins de la vérité de Dieu pour notre monde, pour notre temps. Ils m’ont aidé. Priez-les. Ils vous aideront. Soyez-en sûr !

Ils ont suivi le chemin de St Pierre et St Paul, le chemin de toute l’Eglise appelée à témoigner depuis 2000 ans de la vérité du Christ, de la lumière du Christ au milieu des ténèbres. C’est aussi notre rôle à tous aujourd’hui comme baptisé et comme ami de Jésus. C’est encore plus le rôle et la mission du prêtre. A la suite de St Jean-Baptiste que nous avons fêté lundi dernier, le 24 juin, le prêtre est l’ami de l’Epoux qui se réjouit en entendant sa voix et qui ne cesse pas de désigner « Voici l’Agneau de Dieu » en montrant le Christ : « Quant à l’ami de l’Epoux, il se tient là, il entend la voix de l’Epoux, et il en est tout joyeux. Telle est ma joie : elle est parfaite » (Jn 3, 29). C’est ma joie aujourd’hui. C’est mon action de grâce pour tout ce que Dieu fait de bon et de bien.

Voici un extrait d’une prière, les litanies du prêtre, que je vous partage pour finir :

« Dieu notre Père, pour les milliers d’âmes qui sont confiées à mes soins durant ma vie de prêtre, je te prie.

A chaque messe que je célébrerai pour les fidèles, Père aime-les à travers moi. A chaque homélie que je prêcherai aux âmes qui me sont confiées, Père… Pour ceux que je baptiserai, Père… Pour ceux qui recevront la sainte communion de mes mains, Père… Pour les pénitents à qui je donnerai l’absolution, Père… Pour les couples que j’accompagnerai, Père… Pour ceux à qui je donnerai l’onction des malades, Père… Pour ceux qui se tourneront vers moi pour obtenir des conseils et un accompagnement, Père… Pour les ennemis du Christ et de l’Eglise son épouse, Père… Pour les âmes égarées qui se présenteront à mon regard, Père… Pour les pauvres, les malades et ceux qui souffrent, Père… Pour toutes les âmes confiées à mon sacerdoce que je ne rencontrerai jamais, Père… Pour toutes les personnes qui m’appelleront « père », Père aime-les à travers moi ». JVSM. Amen.

Cœur immaculé de Marie, cause de notre joie, PPN.

St Pierre et St Paul PPN. Ste Mère Teresa, PPN. St Jean-Paul II, PPN.                                                     

 Abbé Alexandre-Marie ROBINEAU +

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12 -ème dimanche du temps ordinaire année B – Cathédrale de Luçon

Frères et sœurs en Christ,

Cet évangile, nous le connaissons bien parce que nous l’avons entendu plusieurs fois. Et pourtant, il est porteur d’un message important qui risque de passer inaperçu. Rappelons-nous : Jésus avait parlé à la foule en paraboles. Ces paraboles sont des histoires que le Christ raconte pour nous faire part des secrets de Dieu. Et ce récit d’aujourd’hui, nous pouvons le considérer comme une parabole en actes. Il nous faut l’accueillir comme une bonne nouvelle qui nous rejoint dans la situation qui est la nôtre.

Jésus invite ses disciples à passer avec lui sur « l’autre rive. » Cet appel à une signification très forte. La question n’est pas seulement de traverser un lac. Pour l’Evangile, cette autre rive, c’est celle du monde païen. Jésus ne veut pas que les disciples restent seulement avec les croyants. Avec lui, la mission n’a pas de répit. Il est venu appeler tous les hommes au salut ; il est donc important que ce monde païen puisse entendre cette bonne nouvelle.

Mais au cours de la traversée, c’est la tempête. Pour les hébreux, la mer c’est le repère des démons et des forces du mal. On se la représentait peuplée de dragons et de monstres marins. Dans cet évangile, nous comprenons que les puissances du mal veulent engloutir la barque de la Parole pour l’empêcher d’atteindre cette autre rive.

Tout cela se passait sur le lac de Galilée. Mais quand saint Marc écrit son évangile, il s’adresse à des chrétiens persécutés. Pour eux aussi c’est la tempête et elle est violente. Alors, comme les disciples autrefois, ces chrétiens crient vers le Seigneur : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Et c’est le même cri de souffrance et de désespoir qui surgit tout au long des siècles et même aujourd’hui.
Des millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont trouvé la mort à cause de la folie d’un homme au cours de la seconde guerre mondiale et plus récemment en Ukraine « Et cela ne te fait rien ? »

L’Eglise est critiquée, incomprise et parfois même ridiculisée parce qu’elle va à contre-courant des positions du monde ou encore parce qu’elle prend la défense des petits et des exclus. Des livres, des films, des publicités la tournent en dérision : « Et cela ne te fait rien ? »
Dans notre entourage, certains sont victimes de terribles épreuves : victimes de l’orgueil, de la violence et de la haine des hommes, de l’exclusion, de la calomnie qui détruit injustement leur réputation. « Et cela ne te fait rien ? »

Frères et sœurs,

Nous le voyons bien, les tempêtes sont nombreuses dans notre vie. Et l’Eglise n’est pas au-dessus du monde. Elle est solidaire de tout ce qui s’y passe. Les joies et les souffrances des hommes sont ses joies et ses souffrances à elle. Les tempêtes du monde la secouent inévitablement. Elle ne peut pas ne pas participer à tous les combats pour un plus grand respect de l’homme pour le respect de la justice et de la paix. Mais c’est presque toujours au risque de la persécution.

Le grand message de cet évangile c’est que, au plus fort de la tempête, Jésus est là avec nous, avec son Eglise. Il ne nous abandonne jamais, même lorsqu’il semble dormir et être indifférent à ce qui se passe. Pour nous aider à comprendre cela, voici un commentaire de Saint Augustin : « Quand on dit que Dieu dort, c’est nous qui dormons ; et quand on dit que Dieu se lève, c’est nous qui nous réveillons. En effet, le Seigneur dormait dans la barque, et si elle était secouée, c’est que Jésus dormait. Ta barque c’est notre cœur. Et Jésus, dans la barque, c’est la foi dans notre cœur. Si tu te souviens de ta foi, ton cœur n’est pas agité, mais si tu oubliés ta foi, le Christ dort et tu risques le naufrage. »

En ce dimanche, laissons-nous interpeller par cette parole de Jésus : « Pourquoi avez-vous peur ? Pourquoi ne croyez-vous pas en moi ? » Ce reproche est aussi pour nous quand nous nous retranchons derrière nos fausses sécurités. C’est une invitation à les secouer résolument et à avancer vers l’autre rive où nous attend la mission.

Alors ne nous gênons pas pour appeler le Christ avec force au cœur des tempêtes de nos vies. Les disciples l’ont fait. Ne doutons jamais de la présence du Seigneur même quand tout va mal. Rien ne peut empêcher le Royaume de Dieu de grandir inlassablement, comme une semence jetée en terre. L’humanité vogue vers l’autre Rive, poussée par l’Esprit de Dieu qui souffle où il veut.
Alors, oui frères et sœurs, gardons confiance ! N’ayons pas peur ! Rendons grâce au Seigneur ressuscité toujours présent au cœur de nos vies et de nos tempêtes. Et surtout n’oublions jamais que la mission nous attend. Amen